Monumen
Monument au Pigeon-Soldat – Bruxelles
Informations :
- Sculpteur 1: VOETS Victor
- Fondeur 1: VERBEYST
- Adresse ou lieu-dit: Rue Locquenghien / quai aux Barques
- Code postal (en Belgique): 1000
- Localité: Bruxelles ville
- Région: Région de Bruxelles-Capitale
- Pays: Belgique
- Continent: Europe
- Latitude: 50.853745
- Longitude: 4.3459338
- Matériau: Bronze
- Type d'oeuvre: Sculptures animalières, Monument aux morts et commémoratifs
- Morphologie: statue
- Année: 1931
- Titulaire(s) et droits sur les photos: ©dada (common), Photos Benoît LF (mai 2020)
Description:
Statue en bronze, +/-2m de haut, représentant une jeune fille, allégorie de la Patrie, tenant un pigeon dans la main droite et une palme dans la main gauche.
Le monument est dédié au Pigeon-Soldat pour commémorer le rôle joué durant la Première Guerre mondiale par les colombophiles belges et leurs pigeons voyageurs.
Il est dû à l’architecte Georges Hano, architecte de la Ville de Bruxelles et concepteur de la flamme du soldat inconnu se trouvant au pied de la colonne du Congrès, et au sculpteur Victor Voets.
Inscriptions
AU PIGEON / SOLDAT
AAN / DE OORLOGS / DUIF
AUX COLOMBOPHILES MORTS POUR LA PATRIE
AAN DE BELGISCHE DUIVENLIEFHEBBERS VOOR / HET VADERLAND GESNEUVELD
signature du sculpteur : V.VOETS
signature du fondeur : VERBEYST FONDEUR / BRUXELLES
Description de l'objet
La partie centrale du mémorial est constitué d'un soubassement en pierre bleue et d'un piédestal en granit dû à la STE GRANITIERE DU NORD-ECAUSSINNES.
Sur le piédestal, une statue en bronze.
Les extrémités du mémorial sont constituées de piliers arborant les millésimes "1914" et "1918".
Ornés de guirlandes de feuilles de laurier et de feuilles de chêne, ces piliers sont surmontés chacun d'un casque militaire supporté par deux pigeons aux ailes déployées.
Historique
Il a été construit en 1930 grâce à une souscription effectuée sous le contrôle de la Fédération colombophile de Belgique qui regroupe quelque 3.000 sociétés colombophiles.
Le monument est inauguré le 8 mars 1931.
Le pigeon soldat.
Doté d’un excellent sens de l’orientation, le pigeon était déjà employé dans l’Antiquité grecque pour transmettre des messages stratégiques ou commerciaux. En Belgique, à la fin du 19e siècle, la colombophilie est l’un des loisirs favoris de la population.
Durant le conflit, le pigeon voyageur s’avère indispensable pour l’armée. Il transmet des Informations confidentielles et prend des photos aériennes. Le premier colombier militaire voit le jour à Anvers en 1898. Il fait partie de la Compagnie d’ouvriers et d’aérostiers qui gèrent les ballons captifs. Dès le début du conflit, ce service s’avère si important que les Allemands tentent à plusieurs reprises de détruire les colombiers de l’armée belge. En avril 1917, il devient une unité de l’armée à part entière.
Les pigeons "civils" jouent eux aussi un rôle dans le conflit. Des patriotes les envoient à travers les lignes ennemies pour transmettre aux alliés des données capitales.
En septembre 1914, à Bruxelles, l’occupant allemand réquisitionne tous les pigeons voyageurs de la ville et les rassemble dans un des halls du Cinquantenaire pour les éliminer.
Leur nombre est impressionnant, on parle de 75 000 volatiles. Le bourgmestre de la ville, Adolphe Max, intervient de justesse et réussit à éviter l’abattage massif grâce à une solide argumentation juridique basée sur le droit de la guerre et la notion de propriété privée. La plupart des oiseaux sont alors rendus à leurs propriétaires.
Cet épisode de l’occupation, que l’on appelle "l’Affaire du Cinquantenaire", démontre bien l’importance du rôle joué par le pigeon voyageur durant le conflit.
Les autorités allemandes n’en restent d’ailleurs pas là et réglementent sévèrement l’activité colombophile : elles imposent un recensement des oiseaux, exercent un contrôle sur leurs heures de vol, leur transport et leur vente.
L’activité se poursuit malgré tout et une véritable résistance civile s’organise. Des colombophiles continuent à transmettre des messages clandestins, certains seront arrêtés, d’autres fusillés.
Le pigeon comme personne ou comme allégorie
Le Monument au pigeon-soldat à Bruxelles humanise le pigeon et l’élève au rang de héros, il le représente associé au casque Adrian pour souligner son statut de soldat.
Dans les faits, le pigeon est aussi parfois traité comme un humain : en France, on ira jusqu’à décorer certains de ces volatiles qui, comme des soldats, ont bravé les feux de l’ennemi pour transmettre des informations capitales.
Il est aussi représenté posé dans la main d’une allégorie de la patrie. Il lui fait face, d’égal à égal. Il symbolise à lui seul non seulement tous les pigeons mais aussi les colombophiles
qui ont donné leur vie pour le pays.
Référence source
photo ©dada libre de droits (circa 2005)
Bibliographie et liens
https://fr.wikipedia.org/wiki/Monument_au_Pigeon-Soldat
http://bel-memorial.org/cities/bruxelles-brussel/bruxelles/mon_colombophiles/mon-colombophiles.htm
14-18. Les monuments racontent, Cahier pédagogique du patrimoine, 2018, N° 2
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