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Monumen

The Congo, I Presume ? – Tervuren

Informations :

  • Sculpteur 1: FRANTZEN Tom
  • Adresse ou lieu-dit: Africa Museum, Chaussée de Louvain, 13
  • Code postal (en Belgique): 3080
  • Localité: Tervuren
  • Région: Région flamande
  • Province: Brabant flamand
  • Pays: Belgique
  • Continent: Europe
  • Latitude: 50.830539925940194
  • Longitude: 4.520916938781739
  • Matériau: Bronze
  • Type d'oeuvre: Sculptures animalières, Monument aux morts et commémoratifs
  • Morphologie: groupe
  • Année: 1997
  • Titulaire(s) et droits sur les photos: Benoît LF 2020

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The Congo, I Presume ? – Tervuren
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Fiche créée ou mise à jour par : le 21 mai 2020

Description:

Monument de commémoration satirique du centenaire de l’« Exposition coloniale » de 1897 dans les jardins de l’ancien musée colonial du Congo, aujourd’hui renommé Africa Museum.

Description de l'objet

Le monument est composé d’un ensemble de quinze bronzes, hommes et animaux, et de végétation placés sur une construction de blocs de pierre au centre d’un bassin.
Chaque élément du monument présenté par l’artiste comme anticolonial et satirique possède une signification propre expliquée dans un texte publié sur le site du musée.
Le titre fait allusion à la première expédition de Henry Morton Stanley au Congo en 1871 à la recherche de David Livingstone porté disparu. L’épisode idéalisé de leur rencontre et la phrase que Stanley est sensé avoir prononcé à cette occasion « Dr Livingstone I Presume ? » seront enseignés à des générations d’écoliers.

La pièce d’eau circulaire rappelle les « villages indigènes » africains reconstitués au bord du grand étang de Tervuren lors de l’exposition coloniale de 1897, et où 267 Congolais sont exposés aux visiteurs constituant l’une des attractions de l’exposition.
Les blocs empilés font référence au surnom de « roi bâtisseur » souvent attaché au nom de Léopold II. Un buste du roi à l’air sévère, rappelle celui réalisé par le sculpteur Thomas Vinçotte, sculpteur officiel de Léopold II. Un exemplaire de celui-ci exécuté en ivoire sur un noyau de cuivre a longtemps occupé la place d’honneur de la rotonde du musée et était la première chose vue par les visiteurs, avant d’être déplacé dans la vitrine consacrée au commerce de l’ivoire (photo 11). De la même manière celui du monument fait face au public.

Des deux côtés du monument, un éléphant et un lion symbolisent la puissance de la nature congolaise. Le premier rappelle le pillage de l’ivoire et des ressources naturelles, tout deux se détournent de l’image du roi. À l’arrière, un paon faisant la roue évoque la vanité, la mégalomanie et l’orgueil de l’homme.
Au sommet, trois guerriers sont exposés comme des trophées, leur absence de pieds est une évocation des mutilations des périodes les plus sombres de la colonisation.

Dans le bassin, se trouvaient à l’origine huit flamants roses, oiseaux migrateurs symbolisant la diaspora congolaise, il n’en reste que cinq aujourd’hui.

Historique

L’exposition coloniale de 1897

En 1853, le domaine de Tervuren, possession des ducs de Brabant et de leurs successeurs depuis le 12e siècle est mis par l’État à la disposition du prince Léopold héritier du royaume de Belgique.
Devenu roi des Belges en 1865, Léopold II faisant face, malgré ses efforts, au manque d’intérêt du monde politique et de la population belge, pour l’aventure coloniale décide de poursuivre en son nom propre le projet de constituer un « empire colonial » à la Belgique. En 1885, il parvient, profitant de la rivalité des puissances coloniales occidentales à faire reconnaître au cœur de l’Afrique l’État indépendant du Congo, dont il devient le roi-souverain établi sur un territoire représentant 80 fois celui de la Belgique.

À la fin du 19e siècle, les grandes expositions industrielles et internationales remportent un succès grandissant en Europe. Elles se complètent d’expositions coloniales qui permettent aux pays colonisateurs de faire la promotion de leurs colonies auprès de la population métropolitaine. Ces expositions présentant des mondes inconnus de la plupart des Européens attirent les foules par leur exotisme et remportent un vif succès populaire.

L’Exposition universelle de Bruxelles est initialement prévue pour l’année 1895. Léopold II y voit l’occasion de populariser sa politique coloniale auprès des belges dans le but de les convaincre de faire de l’État indépendant du Congo une colonie belge, et d’y attirer les investisseurs. Considérant que le parc du Cinquantenaire est trop exigu pour ce qu’il envisage, il parvient à persuader les autorités belges, malgré leurs réticences, de la nécessité d’installer la partie coloniale de l’exposition dans son domaine de Tervuren. L’État prend en charge les frais importants que nécessitent la construction de l’avenue de Tervuren et de la ligne de tramway qui relient les deux lieux d’exposition, ainsi que la construction du Palais des Colonies et l’aménagement du site de Tervuren.

L’exposition universelle sera retardée de deux ans pour permettre de mener à bien ces travaux.
"L’attraction" qui attire le plus de monde sont les trois villages congolais reconstitués, entourés de clôtures, construits autour du grand étang de Tervuren. La mode des "villages indigènes" a débuté lors de l’exposition universelle de Paris en 1878 où 400 colonisés provenant d’Indochine, du Sénégal ou de Tahiti sont exhibés dans des huttes. L’idée sera reprise à Amsterdam quelques années plus tard, puis à Anvers en 1885 et en 1894. À Tervuren, ce sont 267 Congolais hébergés la nuit dans des dortoirs, qui passent la journée au bord de l’étang. L’été 1897 est froid et pluvieux au point qu’il est nécessaire de construire une passerelle surélevée en planches autour des clôtures pour éviter aux visiteurs de patauger dans la boue. Un hôpital doit être improvisé pour soigner les nombreux Congolais, non habitués à ces conditions climatiques. Atteins de maladies pulmonaires, sept d’entre eux, six hommes et une femme décèdent sur place. Leurs tombes ont été depuis déplacées le long de l’église du village. La présence des Congolais en Belgique sera écourtée par décision du gouvernement. Ils seront réembarqués à Anvers fin août deux mois après leur arrivée.

Une place importante de l’exposition du Palais des colonies est consacrée aux matières premières et produits du Congo et à leur utilisation. Dans le salon d’honneur, ce sont quatre-vingt sculptures en ivoire, certaines combinées au bronze, qui sont exposées. Elles sont l’œuvre de 38 artistes parmi les plus renommés de leur temps à qui l’État indépendant du Congo a fourni gracieusement des défenses afin qu’il se familiarisent avec la matière et en explorent les possibilités. Le but étant de stimuler le commerce de l’ivoire dont le Congo devient l’un des plus grands exportateurs. Certaines de ces œuvres parmi lesquelles entre autres "La Caresse du Cygne" de Philippe Wolfers, "Allegreto" de Julien Dillens, "La Fortune" de Charles Samuel et "Le Sphinx mystérieux" de Charles vander Stappen sont aujourd’hui exposées au Musée Royal d’Art et d’Histoire de Bruxelles.

Le bâtiment du "Musée royal de l’Afrique centrale" voulu par Léopold II, et dont il confie la réalisation à l’architecte français Charles Girault, sera inauguré en 1910, quelques mois après son décès. À cette occasion aura lieu une nouvelle exposition coloniale, le Congo étant alors devenu depuis novembre 1908 une colonie belge, qui sera remplacée par une exposition permanente.

De 2013 à 2018 le musée à fait l'objet d'une transformation destinée à proposer une vision contemporaine et décolonisée de l’Afrique dans un bâtiment conçu comme un musée colonial.

Le monument de Tom Frantzen

Le village de Tervuren situé à quelques centaines de mètres du musée, devenu un pôle d’attraction international important pour la richesse de ses collections, ne bénéficie pas de sa notoriété. En 1994, Tom Frantzen qui réside dans la commune, propose de relier la place du village au domaine du musée par une suite de quinze sculptures.

Le projet évoluera par la suite sous la forme du monument inauguré en 1997.

Référence source

Des ducs de Brabant aux villages congolais – Tervuren et l’exposition coloniale de 1897 – Maurice Wynants
Édition du Musée royal de l’Afrique centrale  1997

Léopold II La marque royale sur Bruxelles – Thierry Demey
Édition Badeaux 2009

Numéro d'identification de la fiche : 5325ec516b19844b

   

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