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Sculpteur

ROUSSEAU Victor

Informations :

  • Prénom: Victor
  • Nationalité: belge
  • Activité: Sculpteur
  • Date et lieu de naissance et de décès: Né à Feluy le 15 décembre 1865 et décédé à Forest le 17 mars 1954.

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ROUSSEAU Victor
Fiche créée ou mise à jour par : le 17 décembre 2017

Description:

Victor Rousseau est né en 1865 à Feluy, maison paternelle plantée sur un banc granitique dominé par les carrières à ciel ouvert. C’est là, en compagnie de son grand-père et de son oncle maternel, que le petit Victor fait ses premières armes de tailleur de pierre, avant d’être embauché par les entrepreneurs du palais de justice de Bruxelles dont l’érection – pharaonique – est confiée à l’architecte Joseph Poelaert. Il passera sept ans sur ces échafaudages, tout en suivant, le soir, les cours de dessin du sculpteur ornementiste Georges Houtstont dans ses ateliers de Saint-Josse-ten-Noode et ceux de Charles Van der Stappen à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.

En 1890, le prix Godecharle distingue un artiste promis à un bel avenir. Il lui permet surtout de supporter financièrement un séjour de deux ans à Paris (où il est frappé par les œuvres de Rodin, mais surtout par l’art nouveau) et un voyage à Londres où il retient, au British Museum, la perfection des formes classiques de l’art grec, avant de découvrir, en Italie, les chefs-d’œuvre de la Renaissance. Se forgeant sa propre esthétique, Victor Rousseau va construire une œuvre originale et totalement en marge de l’esprit de son temps. À côté de Constantin Meunier et de Léon Mignon, représentants du réel, Victor Rousseau se fait « sculpteur d’âmes ».
Professeur de sculpture à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles (1901-1919), directeur de la dite Académie (1919-1922, 1931-1935), il expose ses œuvres à l’Exposition de Charleroi en 1911. Grand Prix de Rome 1911, Grand Prix des arts plastiques (1931) et Prix des amis du Hainaut 1935, il se laisse voir dans les naïades et tritons qui ornent, depuis 1905, le Pont de Fragnée à Liège, dans les anges du monument destiné à César Franck (exposition de Bruxelles, 1925), dans la cour d’honneur de l’ancien château de Mariemont (Vers la Vie). Réfugié en Angleterre entre 1914 et 1919, il y réalise le Memorial in Gratitude à Londres. Si on voyage plus loin, le Christ en croix de la cathédrale d’Oviedo retient le regard ; on trouve aussi de nombreux « Victor Rousseau » de formats beaucoup plus petits, en bronze, en plâtre, en terre cuite, ou sur des dessins au fusain et en aquarelles. Eugène Ysaye et Fernand Severin ont eu droit à leur buste.

Quand les œuvres de Victor Rousseau ont commencé à être connues, le débat sur l’existence et les caractéristiques d’un art wallon bat son plein. Très vite, ceux qui théorisent l’art wallon voient en Rousseau le représentant par excellence de leur définition. Ses œuvres semblent donc révélatrices du tempérament wallon lorsqu’elles s’imposent à la fois par leur beauté formelle, par leur sentimentalité et par la suggestion cérébrale qu’elles induisent, par cette intellectualité dans la simplicité qui serait l’une des caractéristiques de l’art wallon. Dans sa Lettre au roi, l’esthète Jules Destrée observe une filiation « saisissante » entre Jacques Du Broeucq et Victor Rousseau. Assumant tous les éloges, Victor Rousseau acceptera volontiers d’être célébré comme « sculpteur wallon.
Son atelier était situé rue des Alliés 170 à Forest.

Victor Rousseau s’est éteint le 17 mars 1954 et repose au cimetière de Forest.

De cet artiste d’aspect frêle et triste, on retiendra les sculptures, les dessins et pastels, la grâce et la féminité de ces bustes de jeunes bourgeoises, leurs corps vibrants et déliés. Les curieux s’arrêteront devant Le feu et Le vent, deux groupes de grand format qui ornent la Maison des boulangers à la Grand-Place de Bruxelles ou La femme à la coquille et le buste en marbre blanc d’Eugène Ysaÿe au Musée des Beaux-Arts de Liège. Devant une importante décoration dans l’hôtel Solvay de Victor Horta ou encore, comme tous les sculpteurs reconnus, une participation à la naissance des différents bâtiments du Cinquantenaire. Sans oublier le mémorial Henry Le Bœuf dans le hall d’entrée du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles ainsi que le bas-relief à l’angle de la façade de l’Hôtel Hannon conçu par l’architecte Jules Brunfaut, à Bruxelles toujours.

Complément

Quelques Œuvres

- 1905 : statues du Pont de Fragnée, à Liège.

- 1911 : Victoire, située sur la rotonde du Musées royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles.

- 1916 : Buste d'Eugène Ysaÿe, marbre blanc, au Musée des Beaux-Arts de Liège.

- 1922 : La Maturité, Montagne du Parc, à Bruxelles.

- Buste de Constantin Meunier (marbre), Souvenir (bronze) au Musée de la ville de Bruxelles

- L’enfant accroupi (marbre), A Beethoven (bronze), au Musée d'Anvers

- Vers la vie dans le parc de Mariemont

- À Bruxelles, le bas-relief à l'angle de la façade de l'Hôtel Hannon (architecte Jules Brunfaut)

- Victoires Palais 2 et 10, Centenaire, Bruxelles, 1935

- Buste de la reine Astrid - Court-Saint-Étienne 1938

- Buste d'Auguste Lannoye - Court-Saint-Etienne 1939

Sources et liens externes

https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Rousseau

http://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/wallons-marquants/dictionnaire/rousseau-victor#.Wi05qHmDPIU

http://www.lesoir.be/archive/recup/383153/article/culture/marche-l-art/2013-12-18/victor-rousseau-exalte-beaute-des-femmes

http://balat.kikirpa.be/results.php?linkthrough=VV&linkval=Rousseau%2C+Victor

http://mdmemoireseneffe.blogspot.be/2014/04/victor-rousseau.html

BENEZIT E. Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. Nouvelle édition. Librairie Gründ, 1976. 10 volumes, Tome9 p139.

PIRON Paul. Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles. Éditions Art in Belgium, Ohain-Lasne, 2003, 2 volumes, Tome2 p382

VAN LENNEP Jacques (conception et coordination). La sculpture belge au 19ème siècle, exposition organisée par la Générale de banque, 5 octobre - 15 décembre 1990, Bruxelles 1990, 2 volumes, T2 p534-539.

DE KEYSER Eugénie. La sculpture contemporaine en Belgique. Belgique, art du temps. Laconti s.a., 1972, 260p. - p.244/p>

ENGELEN Cor et MARX Mieke. Compagnie des Bronzes – Archiev in Beeld Algemeen rijksarchiev –Educatieve dienst catalogus 172 , 2002 , 404p. - pp345-347

ENGELEN Cor et MARX Mieke. Beeldhouwkunts in België vanaf 1830, Algemeen Rijksarchief, Studia 90, 2002, 3 volumes, Tome3, pp1366-1372.

Ouvrages cités par le site « Connaître la Wallonie »:
Freddy JORIS, Natalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 2005
Histoire de la Wallonie (L. GENICOT dir.), Toulouse, 1973, p. 568. La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. II, p. 570-572 ; t. III, p. 357 ; t. IV, p. 232.

Richard DUPIERREUX, Victor Rousseau, Anvers, 1944, coll. Monographie de l’art belge.

Marcel BOUGARD, Victor Rousseau. Sculpteur wallon, Charleroi, Institut Destrée, 1968, coll. Figures de Wallonie.

Numéro d'identification de la fiche : 1975a2d550ca863d

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