Sculpteur
GASPAR Jean
Informations :
- Prénom: Jean-Marie
- Nationalité: belge
- Activité: Sculpteur
- Date et lieu de naissance et de décès: Né à Arlon le 29 avril 1861 et décédé à Uccle le 17 février 1931.
Description:
Jean Gaspar (ou Jean-Marie Gaspar) naît à Arlon en 1861. Il est le deuxième fils d’Alphonse Gaspar, notaire et de Jeanne-Irma Reuter, la fille du notaire Paul Reuter. Un de ses frères est Charles Gaspar, un photographe belge. Il étudie à l’école moyenne d’Arlon, puis à l’Athénée d’Arlon. Il s’inscrit à la faculté des Sciences Appliquées de l’Université de Liège en 1878, mais abandonne ses études d’ingénieur pour devenir artiste. Il s’inscrit donc à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, mais se fait expulser en cours d’année. Cependant il reste attiré par la sculpture.
Au cours de ses visites de salons d’exposition, Gaspar sera impressionné par les œuvres de Jef Lambeaux et plus tard deviendra son élève. Il travaillera donc dans les ateliers de Lambeaux en même temps que Jules Lagae.
En 1889, il décide d’exposer un groupe représentant L’Enlèvement des Sabines à l’Exposition universelle de Paris pour lequel un jury international lui décerne une médaille de bronze à la surprise de son maître, Jef Lambeaux. À partir de 1892, l’artiste arlonais multiplie les expositions. Il remporte à Lille (1893) une médaille d’argent pour l’œuvre intitulée Baiser ou Adolescence. C’est à cette période qu’il se tourne définitivement vers la sculpture animalière après de fréquentes visites au zoo d’Anvers.
Il déménage en 1895 à Uccle avec sa jeune épouse Irma-Athalie Reuter, sa cousine germaine, après leur voyage de noces. En 1897, il participe à un concours : le gagnant réalisera un attelage qui surplombera les Arcades du Cinquantenaire de Bruxelles. L’artiste travaille sur ce projet pendant plus d’un an, investissant beaucoup de temps et d’argent, mais ne remporte pas le concours. Déçu et amer, il plie bagages et retourne vivre à Arlon.
En 1899, il s’inspire dans la forêt ardennaise pour réaliser son œuvre la plus connue : L’Appel de la Forêt.
Il est décoré Chevalier de l’Ordre de Léopold en 1911 par Albert Ier mais ne portera jamais cette décoration. Son comportement dépressif et asocial, dû à ses expositions, vernissages et à la vente de ses œuvres, compromettent sa vie de famille et son épouse et ses enfants déménageront. En effet, vendre ses œuvres est très dur pour lui.
Durant la Première Guerre mondiale, Gaspar s’enfonce dans la marginalité. Il expose cependant un Lion au salon de la Belgique. En 1919, il réalise deux mémoriaux, un coq gaulois martelant un casque germanique et un autel du souvenir célébrant les sacrifices des soldats belges. En 1920, la Jeunesse Arlonaise lui commande le Jass, un monument de commémoration qui se trouve encore devant l’hôtel de ville d’Arlon.
Plus tard, il sombre dans l’alcool et la dépression, et meurt à Uccle lors d’une cure de désintoxication en 1931.
Une rétrospective organisée par le Cercle artistique et littéraire de Bruxelles lui a été consacrée du 26 décembre 1931 au 15 janvier 1932.
Le musée Gaspar, à Arlon, présente depuis 2004 de manière permanente des œuvres de Jean Gaspar ainsi que des œuvres réalisées par son élève Édouard Straus. Arlon avait déjà organisé une rétrospective sur Jean Gaspar et trois artistes apparentés (Jef Lambeaux, Édouard Straus et Auguste Trémont en 1991). Une exposition consacrée à « Jean Gaspar (1861-1931), le génie animalier » a lieu du 7 février 2019 au 15 septembre 2019.
Complément
Quelques Œuvres publiques
- L’appel de la forêt, Arlon
- Panthère prête à se jeter sur une proie, Jardin Botanique, Saint-Josse-ten-Noode.
- Le Jass, monument aux combattants, Arlon
Sources et liens externes
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Gaspar
http://balat.kikirpa.be/results.php?linkthrough=VV&linkval=Gaspar%2C+Jean-Marie
http://www.museegaspar.be/une-maison-une-famille
http://www.bel-memorial.org/cities/luxembourg/arlon/arlon_jass.htm
>BENEZIT E. Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. Nouvelle édition. Librairie Gründ, 1976. 10 volumes, Tome 4, p627. >PIRON Paul. Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles. Editions Art in Belgium, Ohain-Lasne, 2003, 2 volumes, Tome1 p601. >VAN LENNEP Jacques (conception et coordination). La sculpture belge au 19ème siècle, exposition organisée par la Générale de banque, 5 octobre - 15 décembre 1990, Bruxelles 1990, 2 volumes, T2 p405-408. >DE KEYSER Eugénie. La sculpture contemporaine en Belgique. Belgique, art du temps. Laconti s.a., 1972, 260p. p228. >ENGELEN Cor et MARX Mieke. Beeldhouwkunts in België vanaf 1830, Algemeen Rijksarchief, Studia 90, 2002, 3 volumes, Tome2, pp750-751.2104 vues au total, 1 vues aujourd'hui
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