Monumen
Monument aux Français morts pour la Patrie
Informations :
- Sculpteur 1: GASPAR Jean
- Fondeur 1: VERBEYST
- Adresse ou lieu-dit: Cimetière, rue de Diekirch
- Code postal (en Belgique): 6700
- Localité: Arlon
- Région: Région wallonne
- Province: Luxembourg
- Pays: Belgique
- Continent: Europe
- Latitude: 49.6916202
- Longitude: 5.8174204
- Matériau: Bronze
- Type d'oeuvre: Monument aux morts et commémoratifs
- Morphologie: statue
- Année: 1919
- Titulaire(s) et droits sur les photos: PEUCKERT Valérie
Description:
Le monument, conçu par l’architecte Joseph LAMY, est fait d’une colonne classique en pierre d’Halanzy, surmontée du coq, s’élevant sur un socle de trois assises inclinées. Le coq gaulois est signé du sculpteur Jean GASPAR (1861-1931), et a été coulé en bronze dans les fonderies Verbeyst. Selon le projet, la colonne mesure 5m, le casque 0,50m et le coq 1m20. La largeur prévue du monument est de 4m.
L’inauguration a lieu le 17 août 1919, en présence du général DE CASTELNAU, ancien adjoint de JOFFRE, et de nombreuses personnalités françaises et belges.
Inscriptions
Socle du monument "À NOS AMIS DE FRANCE 1914 - 1918 LA JEUNESSE ARLONAISE"
Palme décorative supérieure
"LE POILU DE FRANCE
DE METZ"
Palme décorative inférieure
"LE SOUVENIR FRANÇAIS"
Description de l'objet
L’œuvre installée au cœur du carré français du cimetière d’Arlon sera cependant démontée par un occupant allemand susceptible, et remplacée par une copie après la Seconde Guerre mondiale
[1]. La J. A., dès le mois de novembre 1944, avait tenté de réunir de nouveaux fonds pour réédifier le coq de Gaspar, mais sans succès [2]. Une copie de l’œuvre sera finalement réalisée par Victor Demanet et installée en septembre 1955 [3].
[1] Une photographie représentant les Allemands posant à côté du coq qu’ils viennent de démonter est visible dans TRIFFAUX Jean-Marie, Arlon 1939-1945, de la mobilisation à la répression, p. 367
[2] L’Avenir du Luxembourg, 23 novembre 1944 « A la Jeunesse Arlonaise ».
[3] TRIFFAUX Jean-Marie, « Les sculptures de Jean Gaspar dans le paysage arlonais », Jean-Marie Gaspar (1861-1931) et Edouard Straus (1885-1968) Catalogue de l’exposition présentée au Musée Gaspar, 2004, pp. 23-36.
Historique
La création d’un monument à la gloire des Français tombés dans le sud-Luxembourg lors des tragiques journées d’invasion du mois d’août 1914 se justifiait largement dans l’esprit des élites de la province. Partout sont formés des Comités et autres associations du souvenir. A Arlon, la « Jeunesse arlonaise » est fondée dès novembre 1918 quelques jours à peine après la libération d’Arlon ; elle est initialement un « cercle d’intérêt patriotique et local[1] ».
Charles Gaspar (1871-1950), frère cadet de Jean, d’abord secrétaire puis rapidement président de la J. A. suggère certainement de faire appel à Jean pour réaliser ce monument, et met en œuvre son réseau de connaissances et d’amitiés pour en faire une commémoration grandiose [2]. A ses côtés, des soutiens comme celui de Camille Cerf, l’Arlonais « monté à Paris » et devenu un ami proche du président du Conseil des ministres français, Georges Clémenceau.
L’inauguration du monument le 17 août 1919 est exceptionnelle [1]. La presse est unanime, parlant d’une « œuvre fière et enthousiaste ; celle qu’il fallait pour symboliser l’héroïsme admirable de la France [2] ». Arlon est la première ville de Belgique à rendre hommage à la France. L’ambassadeur de France, M. de Margerie, décorera Jean Gaspar de la rosette d’officier de l’instruction publique [3] le lendemain, et la Jeunesse Arlonaise rêve déjà d’un autre monument, plus grand, plus grandiose encore, à la gloire des 10.000 soldats français tombés dans le Luxembourg …
[1] Voir par exemple le récit qui en est fait dans Le Soir, 18 août 1919.
[2] ibidem
[3] Le Soir, 20 août 1919.
Bibliographie et liens
https://bel-memorial.org/cities/luxembourg/arlon/arlon_mon_et_carre_mil_FR.htm
TRIFFAUX Jean-Marie, « Les sculptures de Jean Gaspar dans le paysage arlonais », Jean-Marie Gaspar (1861-1931) et Edouard Straus (1885-1968) Catalogue de l’exposition présentée au Musée Gaspar, 2004, pp. 23-36
PEUCKERT Valérie, Jean Gaspar, le génie animalier, Cahiers de l'Académie luxembourgeoise, 34, 2022-2023, pp. 79-89
PEUCKERT Valérie, Vie et œuvre de Jean Gaspar, Jean-Marie Gaspar (1861-1931) et Edouard Straus (1885-1968) Catalogue de l’exposition présentée au Musée Gaspar, 2004, pp. 20
;STOCKMANS François, « GASPAR Jean-Marie », Nouvelle biographie nationale, vol. 1, 1988, pp. 93-97
TRIFFAUX Jean-Marie, « Jean-Marie Gaspar et Edouard Straus : le maitre et son disciple », Rétrospective Jean-Marie Gaspar, sculpteur animalier, Musée Luxembourgeois, Arlon, Everling, 1991, pp. 8-25
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