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Monumen

La Tristesse – Monument funéraire de la famille Léon Janssen – Cimetière de Saint-Gilles – Uccle (volée en septembre 2024)

Informations :

  • Fondeur 1: COMPAGNIE DES BRONZES
  • Adresse ou lieu-dit: cimetière de saint-Gilles, avenue du Silence
  • Code postal (en Belgique): 1180
  • Localité: Ucccle
  • Région: Région de Bruxelles-Capitale
  • Pays: Belgique
  • Continent: Europe
  • Latitude: 50.7817453
  • Longitude: 4.330668
  • Matériau: Bronze
  • Type d'oeuvre: Statues décoratives, Fonte funéraire
  • Morphologie: statue
  • Année: 1887 - 1897
  • Titulaire(s) et droits sur les photos: PhotosMicheline Casier (février 2019)

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La Tristesse – Monument funéraire de la famille Léon Janssen – Cimetière de Saint-Gilles – Uccle (volée en septembre 2024)
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Fiche créée ou mise à jour par : le 10 mai 2019

Description:

Sculpture de bronze représentant une femme assise, la tête couverte d’un voile, semblant plongée dans ses pensées.  Monument funéraire installé sur la tombe de la famille Léon Janssen dans le cimetière communal de Saint-Gilles sis à Uccle. La statue est une copie de la statue Nad grobem (Sur la tombe) du sculpteur polonais Antoni Pleszowski (1857–1889).

Description de l'objet

Dans une pose très naturelle, une femme est assise, les yeux baissés, le visage mélancolique en pleine introspection. Le nom polonais de l’œuvre « Nad grobem » (Sur la tombe) évoque la perte d’un être cher. Le détail insolite de l’orteil du pied droit relevé et le drapé du tissu ajoutent du dynamisme à la composition.

Cette statue est légèrement différente de celle du musée de Cracovie et de celle du Musée de La Fonderie : elle comporte quelques variantes dues à son adaptation au monument funéraire en gradins sur lequel elle est installée : pas de socle de bronze, et un drapé plus important étalé sur les marches de pierre.

Historique

Le modèle en plâtre, œuvre du sculpteur polonais Antoni Pleszowski (1859 - 1899) formé à Cracovie, à Vienne et à Rome, est présenté pour la première fois en 1887, lors de la première exposition majeure d’art polonais, organisée à la Sukiennice (ancienne Halle aux draps) de Cracovie. La sculpture impressionne la critique. Le philosophe polonais Henryk Struve écrit à son sujet : Nous n'avons pas besoin de description pour savoir que cette figure est assise dans le silence du cimetière, à proximité immédiate de la mort, et sa rêverie mélancolique imprègne également notre âme.

Une version en bronze de l'œuvre a été fondue en 1896 à Molenbeek-Saint-Jean par la Compagnie des Bronzes, mais, au total, ce sont au moins trois exemplaires qui ont été réalisés par la fonderie bruxelloise, sans que l’on sache avec certitude actuellement s'il s’agit d’éditions originales ou de répliques tardives.

L'exemplaire conservé à La Fonderie-Musée bruxellois des industries et du travail a été découvert en 2010 lors d’une opération de dragage du canal Nimy - Blaton (Hainaut). L’enquête de police n’ayant pu déterminer son origine, ni les circonstances de son immersion dans le canal, il a été confié en dépôt à La Fonderie qui occupe l’ancien site de la Compagnie des Bronzes. L’œuvre est donc depuis exposée à l‘endroit même où elle a été réalisée. Couverte de résidus divers, la sculpture a dû faire l’objet d’une restauration et a reçu une nouvelle patine. Par chance, les seuls dégâts importants, deux renfoncements dus à un choc, se situent au niveau du socle intégré à la statue.

Les autres exemplaires connus sont celui qui est exposé à Cracovie, dans la galerie d’art polonais de la Sukiennice, et celui qui se trouve au cimetière de Saint-Gilles (Bruxelles).

La statue exposée à La Fonderie et celle appartenant au Musée de Cracovie sont identiques, alors que celle du cimetière présente deux variantes : l’absence du socle en bronze, remplacé par la tombe en gradin sur laquelle la statue est directement assise, et le drapé qui a été rallongé, sans doute aussi à cause du gradin.

La statue de Cracovie et celle de La Fonderie possèdent toutes deux l’inscription C. des Bronzes / Cire perdue BRUXELLES. Par contre, l'exemplaire de La Fonderie porte en plus l’inscription PLEZOWSKI, nom que l’on retrouve aussi sur la planche de catalogue de la Compagnie des Bronzes. En réalité, le nom du sculpteur est mal orthographié : PLEZOWSKI au lieu de PLESZOWSKI. Quant à l'exemplaire de Cracovie, il ne présente pas cette signature : aurait-elle été ajoutée à l’autre exemplaire au moment de leur fonte ?

Aux Archives Générales du Royaume,qui conservent le fonds de la Compagnie des Bronzes, nous avons retrouvé la trace des courriers échangés entre le Musée de Cracovie et la fonderie bruxelloise

Le 7 mars 1896, le Musée de Cracovie écrit à la Compagnie qu'il lui envoie le plâtre de La Tristesse pour qu'il soit coulé en bronze selon la technique de la cire perdue. Les archives nous apprennent également que c'est le sculpteur français d'origine polonaise vivant à Paris, Cyprien Godebski, qui avait été l'intermédiaire entre le Musée et la Compagnie.

Le prix fixé par la Compagnie est de 2400 francs et le délai de fabrication à 4 mois en raison de la quantité de travail qui occupe la fonderie à cette période. Un acompte de 1200 francs lui est versé dès avril 1896. .

À l'été 1896, la direction du Musée de Cracovie est avertie par la Compagnie que la fonte est réussie. La fonderie lui demande même, par l'entremise du statuaire Godebski, l’autorisation de faire une deuxième épreuve. L'autorisation est accordée le 3 octobre 1896 en échange d’une déduction de 300 Francs.

La statue sera finalement livrée en décembre 1896 et le musée enverra un chèque de 926 fr. 10 c. Le conservateur du Musée de Cracovie écrit alors : Nous avons l’honneur de vous faire part que nous avons reçu ces jours-ci la statue "Tristesse"» de Pleszowski et nous vous félicitons de la beauté de la fonte tant pour l’exécution que pour la patine. Nous sommes tout à fait satisfaits et nous vous présentons nos remerciements.

Donc, nous savons qu’une deuxième statue a été coulée à la Compagnie des Bronzes et qu'elle doit être semblable à celle de Cracovie.

Par ailleurs, le nom du sculpteur amputé d’une lettre nous a fait découvrir une illustration dans une revue d’art allemande datée de janvier 1901 qui décrit des œuvres présentées lors de l’Exposition Universelle de 1900 à Paris. À part l’illustration sous-titrée PLEZOWSKI - BRÜSSEL. "Trauer". Bronze. Ausgeführt von der Compagnie des Bronzes zu Brüssel, aucun texte n'évoque La Tristesse.

La statue exposée à Paris en 1900, qui est en photo dans la revue allemande, est certainement aussi celle de la photo du catalogue de la Compagnie des Bronzes (même socle et même cartel). Sur les deux photos, le nom du sculpteur est également orthographié sans le premier S, comme dans la signature.

On s’interroge dès lors : La Tristesse retrouvée dans le canal et installée à la Fonderie est-elle celle qui a été exposée à Paris en 1900 ? Le mystère reste entier...

https://ia800403.us.archive.org/24/items/gri_33125008851897/gri_33125008851897.pdf (p.199 de la revue Deutsche Kunst und Dekoration by Koch, Alex. (Alexander), 1860-1939 - p. 229 du PDF)

La statue sur la tombe de la famille Léon Janssen pourrait être plus tardive. En effet, Léon Janssen, né en 1849, est décédé en 1923. Administrateur directeur général de la Compagnie des Tramways Bruxellois de 1888 à 1921, il développa et modernisa le réseau et fera desservir les quartiers suburbains de Bruxelles afin de favoriser le développement de l’agglomération.

Il fut aussi président ou administrateur de compagnies de chemins de fer ou de tramways, en Argentine, en Autriche, en Italie, en Espagne, en France, en Syrie, en Chine et au Congo. L'industrie belge bénéficia ainsi de son soutien pour produire et exporter du matériel de transport.

Nous n’avons aucun information de la présence de cette statue sur le caveau familial

Informations sur le sculpteur

Antoni Pleszowski est né en 1859 à Podgórze près de Cracovie et décède en 1889 à Merano (Italie). Dans les années 1870-1871 et 1874-1879, il étudie la sculpture à l'école des beaux-arts de Cracovie sous la direction de Walery Gadomski. À partir de 1879, il poursuit ses études à l'Académie des beaux-arts de Vienne. En 1881, il part pour Rome, où il travaille et expose ses œuvres. On sait également qu'il s'est rendu à Istanbul. En dépit de son séjour à l’étranger, il est toujours resté en contact avec son pays natal et a notamment exposé à la Société des Amis des Beaux-Arts de Cracovie en 1877, 1880, 1881, 1883 et 1887. Seule une partie des sculptures de Pleszowski modelées en argile, en cire et en plâtre a été coulée en bronze, ce qui signifie que l'essentiel de la production de l'artiste est perdu.

https://culture.pl/pl/tworca/antoni-pleszowski

Référence source

http://muzea.malopolska.pl/en/obiekty/-/a/26885/1114508

recherche sur le terrain février 2019

Bibliographie et liens

http://muzea.malopolska.pl/en/obiekty/-/a/26885/1114508

http://muzea.malopolska.pl/obiekty/-/a/26885/1114508

http://www.imnk.pl/gallerybox.php?dir=SU492

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Janssen

http://leblogdecallisto.blogspot.com/2016/12/leon-janssen.html

Le silence et les tombes, une histoire du cimetière de Saint-Gilles, brochure éditée par la commune de Saint-Gilles.

Cimetières et nécropoles - Marcel Celis - collection : Bruxelles, ville d’art et d’histoire n°38 - Direction des Monuments et Sites Région de Bruxelles-Capitale

VANDERVELDE, C., Les champs de repos de la région Bruxelloise, Bruxelles, 1997, p.614

Numéro d'identification de la fiche : 5485c86cdd390e39

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