Monumen
Anciennes balustrades du Grand Hôtel de Bruxelles
Informations :
- Adresse ou lieu-dit: place Sainte-Catherine
- Code postal (en Belgique): 1000
- Localité: Bruxelles
- Région: Région de Bruxelles-Capitale
- Pays: Belgique
- Continent: Europe
- Latitude: 50.85067828080324
- Longitude: 4.3480142162238735
- Matériau: Fonte
- Type d'oeuvre: Décors - balcons - grilles - portes- kiosques
- Morphologie: mobilier urbain
- Année: 1875
- Titulaire(s) et droits sur les photos: Benoit LF
Description:
Le Grand Hôtel, qui occupait les numéros 21 à 27 à l’entrée du boulevard Central (renommé boulevard Anspach) et contemporain de la création du boulevard, a été démoli en 1975. Les garde-corps en fonte des balcons de sa façade, récupérés par la Ville de Bruxelles lors de cette démolition servent depuis de barrière autour de l’église Sainte-Catherine.
Les anciennes balustrades assemblées en alternant les motifs des différents étages de l’ancien bâtiment entourent la façade avant et la plus grande partie des façades latérales de l’église. Une barrière plus simple complète l’ensemble pour la partie restante .
Historique
Le voûtement de la Senne et la création des boulevard centraux entrepris sous l’administration du bourgmestre Anspach de 1868 à 1871 répondaient à différents objectifs : l'assainissement des quartiers populaires insalubres du bas de la ville pour lesquels en l’absence de tout réseau d’égouttage, la rivière servait de décharge pour les déchets et les eaux usées et était l’une des causes de la propagation des épidémies; canaliser le cours d’eau responsable d’inondations à intervalle régulier; créer un axe de circulation entre les gares du Nord et du Midi; et enfin, attirer dans le bas de la ville, en remplacement des classes populaires expulsées, une population plus aisée laquelle avait tendance à s’établir dans les nouveaux quartiers des faubourgs, ce qui se traduisait pour la ville par une diminution des rentrées fiscales.
Une fois les boulevards tracés et la Senne enterrée, restait donc la reconstruction. Malgré l’édification de bâtiments publics prestigieux (la Bourse, les Halles centrales, l’Hôtel des Postes, le Palais du Midi, le Passage du Nord) et le succès des concours d’architecture qui stimulent les constructions privées, de nombreux terrains restent en friche, ce qui risquent de prolonger durant de longue années l’état de chantier du bas de la ville et dissuader l’investissement et l’installation de nouveaux habitants.
Pour accélérer l’urbanisation, la Ville fait appel à l’entrepreneur français Jean-Baptiste Mosnier qui a participé à l’aménagement des boulevards parisiens dessinés par Haussmann. En échange de nombreuses facilités et d’avances de fonds considérables, celui-ci s’engage à construire un nombre important d’immeubles. En quatre ans, plus de soixante bâtiments, dont le Grand Hôtel (1875, dessiné par l’architecte parisien Émile l’Homme) sont construits.
Mais Bruxelles n’est pas Paris, malgré la qualité des matériaux et de la construction, les immeubles de rapport construits ne correspondent pas aux mœurs de la bourgeoisie bruxelloise de l’époque dont la préférence va à la maison unifamiliale et les immeubles jugés luxueux ne sont pas à la portée de la classe moyenne. L’entrepreneur ne parvient à vendre que sept bâtiments et est contraint de déposer le bilan en 1878. Les autorités communales n’ont alors pas d’autre choix que de racheter l’ensemble.
Durant une centaine d’années, le Grand Hôtel compte parmi les établissements les plus prestigieux de la capitale. Les encarts publicitaires publiés dans les journaux le décrivent comme un hôtel de premier ordre, et vantent le confort de ses 250 chambres et salons, la situation centrale entre Gares du Nord et du Midi, l’éclairage électrique à toute heure, bains, ascenseurs et services aux voyageurs.
En 1898, l’architecte Paul Hankar signe dans le style Art Nouveau la nouvelle terrasse couverte du restaurant, et la façade de l’American bar.
Tout cela n’empêche qu’en 1974, l’hôtel avec ses chambres spacieuses et ses hauts plafonds est considéré comme désuet. Le mettre au goût du jour et aux normes de sécurité semble trop compliqué et trop coûteux. L'heure est au modernisme. Il sera démoli l’année suivante.
Référence source
Bruxelles – Chronique d’une capitale en chantier T.1 – Thierry Demey – Paul Legrain / C.F.C.
Les Boulevards du Centre – Bruxelles, ville d’art et d’histoire n°20 – Région de Bruxelles Capitale
Bibliographie et liens
archives Sonuma : la fin du grand Hôtel
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