Monumen
Allégories coloniales d’Arsène Matton – Africa Museum – Tervuren
Informations :
- Sculpteur 1: MATTON Arsène
- Adresse ou lieu-dit: Africa Museum - Leuvensesteenweg 13
- Code postal (en Belgique): 3080
- Localité: Tervuren
- Région: Région flamande
- Province: Brabant flamand
- Pays: Belgique
- Continent: Europe
- Latitude: 50.83085992333653
- Longitude: 4.518678597436519
- Matériau: Bronze, cuivre
- Type d'oeuvre: Statues décoratives
- Morphologie: groupe
- Année: 1921 -1925
- Titulaire(s) et droits sur les photos: Benoit LF
Description:
Ces quatre sculptures en bronze ou en cuivre doré, œuvres de commande, sont les premières à être installées dans les niches de la salle du dôme du Musée du Congo, devenu Musée royal de l’Afrique centrale, et aujourd’hui, Africa Museum.
Description de l'objet
Les quatre groupes sont destinés à mettre en valeur un aspect des « bienfaits » de la colonisation et de la civilisation apportés par la Belgique. Ils sont construits sur le même schéma : une figure principale debout dominant un ou plusieurs Congolais nus et de petite taille, ou représentés par des enfants ou adolescents.
L’esclavage - Ce groupe fait référence aux malheurs dont la Belgique est censée avoir sauvé les Congolais. Un marchand d’esclave arabo-swahili armé d’un poignard et d’une chicotte torsadée piétine un enfant mort en maintenant une adolescente par les poignets.
La Belgique apportant le bien-être au Congo - La Belgique sous les traits d’une femme bienveillante porte un enfant dans ses bras et en tient un second contre elle.
La Belgique apportant la sécurité au Congo - La Belgique est cette fois en tenue guerrière brandissant un drapeau et portant une épée à ses côtés. À ses pieds un enfant endormi et un homme qui se met sous sa protection.
La Belgique apportant la civilisation au Congo - La Belgique civilisatrice est ici personnifiée par un missionnaire portant un enfant sur son bras gauche, la main droite posée sur l’épaule d’un homme de petite taille.
(Les premières écoles laïques ne feront leur apparition au Congo qu’après la seconde Guerre mondiale, elles ne seront accessibles aux Congolais qu’après 1950.)
Historique
La rotonde située sous le dôme central du musée est conçue à l’origine comme la salle d’entrée du musée. Richement ornée de marbre du sol au plafond elle comporte dix-sept niches destinées à accueillir des sculptures de propagande coloniale dont la fonction était d’impressionner le visiteur et d’orienter son interprétation des collections congolaises du musée exposées dans les salles adjacentes (l’expression « propagande coloniale » a été officiellement utilisé jusqu'en 1955, et n’avait pas la connotation péjorative que nous lui connaissons aujourd’hui). Lors de l’inauguration du musée en 1910 les niches sont encore vides, seul au centre de la salle le buste en ivoire de Léopold II attire les regards.
Neuf statues allégoriques aux thèmes imposés sont commandées à des sculpteurs belges durant les années suivantes. La première commande est passée à Arsène Matton (1873-1953) en 1910 pour les niches centrales. L’année suivante, celui-ci profite d’un voyage au Congo, où il est envoyé par le musée pour réaliser des moulages « ethniques » sur des personnes vivantes, pour travailler aux groupes d’après des modèles locaux dans son atelier de Léopoldville.
La guerre retarde le projet jusqu’au début des années vingt, le premier des quatre groupes est installé dans sa niche en 1921, les autres les années suivantes.
La totalité des niches ne sera occupée qu’une quarantaine d’années plus tard, après l’indépendance du Congo.
Lors de l’importante rénovation du musée qui s’est terminée en décembre 2018, toutes les statues coloniales controversées ont été retirées des salles d’exposition et installées à part au sous-sol. Seules celles des niches de la rotonde, en raison de leur classement qui empêche leur enlèvement sont restées en place. Une plaque explicative a été placée dans la salle.
Référence source
recherche sur le terrain 2018
La mémoire du Congo, le temps colonial - Edition Snoeck / Musée royal de l'Afrique centrale 2005 - pages 180 et suivantes : Les sculptures de la rotonde
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