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Monumen

La déesse du Bocq – Hôtel de Ville de Saint-Gilles

Informations :

  • Sculpteur 1: LAMBEAUX Jef
  • Fondeur 1: PETERMANN
  • Adresse ou lieu-dit: Place Van Menneen
  • Code postal (en Belgique): 1060
  • Localité: Saint-Gilles
  • Région: Région de Bruxelles-Capitale
  • Pays: Belgique
  • Continent: Europe
  • Latitude: 50.82471176686519
  • Longitude: 4.34560775756836
  • Matériau: Bronze
  • Type d'oeuvre: Statues décoratives
  • Morphologie: statue
  • Année: 1900 - 1976
  • Titulaire(s) et droits sur les photos: Benoit LF

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La déesse du Bocq – Hôtel de Ville de Saint-Gilles
La déesse du Bocq – Hôtel de Ville de Saint-GillesLa déesse du Bocq – Hôtel de Ville de Saint-GillesLa déesse du Bocq – Hôtel de Ville de Saint-GillesLa déesse du Bocq – Hôtel de Ville de Saint-GillesLa déesse du Bocq – Hôtel de Ville de Saint-GillesLa déesse du Bocq – Hôtel de Ville de Saint-GillesLa déesse du Bocq – Hôtel de Ville de Saint-GillesLa déesse du Bocq – Hôtel de Ville de Saint-GillesLa déesse du Bocq – Hôtel de Ville de Saint-Gilles
Fiche créée ou mise à jour par : le 12 novembre 2019

Description:

La déesse, ou la nymphe du Bocq, est une sculpture de bronze de Jef Lambeaux installée dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville de Saint-Gilles en commémoration de la création de la Compagnie Intercommunale des eaux et du captage des eaux du Bocq et de leur adduction pour alimenter la commune, réalisés entre 1894 et 1899.

Inscriptions

Sur la base, signature : Jef LAMBEAUX

marque de fonderie : J.PETERMANN . FONDEUR BRUXELLES

Description de l'objet

La déesse est représentée par un nu féminin dansant. Le mouvement exprime la joie et la liberté. Ses formes baroques et sensuelles, très éloignées de l’académisme en vogue dans la statuaire de la fin du XIXe siècle feront scandale et vaudront à l’œuvre d’être cachée au public durant trois quarts de siècles.

Historique

À la fin du XIXe siècle, les communes en pleine expansion démographique qui constituent alors les faubourgs de Bruxelles sont confrontées au problème épineux de l’alimentation en eau de leurs habitants et entreprises. Les sources puits et fontaines publiques ne suffisent plus à couvrir les besoins et sont généralement de piètre qualité et de plus en plus polluées. La Ville de Bruxelles qui détient le monopole de la distribution de l’eau dans ces communes n’alimente que les quartiers les plus rentables, et pratique des prix plus élevés hors de son territoire, lesquels ne sont pas à la portée de toutes les bourses. En cas de pénurie elle privilégie ses administrés, ce qui provoque des tensions avec les communes voisines.
 
Les communes de Saint-Gilles, Ixelles, Saint-Josse et Schaerbeek (plus tard rejointes par les communes contiguës) décident de se regrouper et de créer en 1894 la Compagnie Intercommunale des Eaux.  La CIE réalise le captage des eaux du Bocq, un petit cours d’eau affluent de la Meuse et leur adduction par conduite souterraine sur près de quatre-vingt kilomètres jusqu’à Bruxelles. 

Pour commémorer cette prouesse technique, et célébrer cette prise d’indépendance, la commune de Saint-Gilles passe commande d’un monument à Jef Lambeaux en 1894. Le sculpteur imagine une œuvre qui devait être aussi monumentale avec ses onze mètres de hauteur que sa fontaine du Brabo inaugurée à Anvers quelques années auparavant.  Son installation est prévue au centre de la nouvelle place qui doit être créée devant le nouvel Hôtel de Ville en construction.

Les croquis et la maquette du projet, réalisés la même année montrent une composition verticale de rochers qui forme le corps du monument et dont des jets d’eau symbolisant les sources du Bocq doivent jaillir à différentes hauteurs. Tout autour du monument des femmes, des hommes et des enfants escaladent le rocher jusqu’au sommet où est placé un génie, lequel sera ensuite remplacé par la déesse dansante.

L’inauguration du monument est initialement prévue pour 1896, au moment où l’on prévoit l’achèvement des travaux de captage et  où les eaux de la rivière doivent commencer à alimenter la commune, ce qui ne sera finalement réalisé qu’en 1899.

Un gabarit installé à l’emplacement prévu pour l’érection du monument provoque de nombreuses critiques et réticences. La Commission royale des monuments estime que celui-ci sera trop volumineux. L’architecte de l’Hôtel communal se plaint de ce qu’il masquera la perspective de sa façade et nuira à son harmonie. Il est alors un moment question d’installer le monument à quelques centaines de mètres au centre du carrefour de l’ancienne barrière de Saint-Gilles, mais une partie des échevins et du conseil communal s’opposent à la dépense importante que représente le projet de Jef Lambeaux. L’ensemble de ces réactions décourage le sculpteur et provoque des retards.

Seule la Déesse du Bocq sera finalement réalisée en taille réelle. Comme cela a été le cas à plusieurs reprises pour d’autres œuvres de Jef Lambeaux, Les passions humaines, La folle chanson, ou Le faune mordu, l’œuvre fait scandale lors sa présentation aux autorités et provoque des réactions virulentes.  Jugée indécente et trop langoureuse, elle est reléguée dans une cave à l’abri des regards. Elle n’en sortira qu’en 1976 pour être placée dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville, en partie dissimulée par des buissons envahissants.

La commune de Saint-Gilles n’est pas la seule à avoir commémoré par un monument la prouesse technique que représentait à l’époque le captage des eaux du Bocq. La commune de Saint-Josse dont le bourgmestre de l’époque Armand Steurs était le créateur de la Compagnie Intercommunale des eaux a fait ériger en 1909 un Monument à Steurs  et aux eaux du Bocq. Très critiqué, celui-ci il sera détruit en 1920 et son bronze  récupéré pour réaliser un Monument aux morts. Une nouvelle sculpture de Julien Dillens, "La source ou l’eau du Bocq" sera placée plus tard au square Armand Steurs. 

Bibliographie et liens

Bruxelles sortie des eaux -  Chloé Deligne - Historia bruxellae

Les sculptures de Bruxelles - Patrick Derom - Pandora

Numéro d'identification de la fiche : 8755dc9b0bfc4010

    

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