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Monumen

Tombe d’Émile Storms – cimetière – Laeken

Informations :

  • Sculpteur 1: D'HAVELOOSE Marnix
  • Fondeur 1: FONDERIE NATIONALE DES BRONZES
  • Adresse ou lieu-dit: Cimetière de Laeken, Parvis Notre-Dame
  • Code postal (en Belgique): 1020
  • Localité: Laeken
  • Région: Région de Bruxelles-Capitale
  • Pays: Belgique
  • Continent: Europe
  • Latitude: 50.87993821051489
  • Longitude: 4.353836774826051
  • Matériau: Bronze
  • Type d'oeuvre: Monument aux morts et commémoratifs
  • Morphologie: buste
  • Année: 1906 pour le buste en marbre square de Meeus
  • Titulaire(s) et droits sur les photos: Benoît LF - coupure de presse 1948

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Tombe d’Émile Storms – cimetière – Laeken
Tombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – LaekenTombe d’Émile Storms – cimetière – Laeken
Fiche créée ou mise à jour par : le 2 juillet 2022

Description:

Tombe avec buste de bronze du général Storms (1848 – 1918), colonisateur du Congo

 

Inscriptions

À LA Mémoire / DU / Lieutenant-Général STORMS


COMMANDEUR DE L’ORDRE DE LÉOPOLD
DÉCORÉ DE LA CROIX MILITAIRE DE PRE CLASSE
DE LA MÉDAILLE COMMÉMORATIVE DE LA CAMPAGNE DE 1870
DE L’ÉTOILE DE SERVICE DU CONGO
DE LA MÉDAILLE COMMÉMORATIVE DU RÈGNE DE LÉOPOLD II
OFFICIER DE L’ORDRE ROYAL DU LION
COMMANDEUR DE L’ORDRE DU LION ET DU SOLEIL DE PERSE
COMMANDEUR DE L’ORDRE ROYAL DE ROUMANIE. ETC.

COMMANDANT DE LA 4E EXPÉDITION INTERNATIONALE AFRICAINE
FONDATEUR DE M’PALA
CITOYEN HONORAIRE DE LA VILLE DE LIÈGE
ANCIEN DIRECTEUR DE L’ŒUVRE ANTIESCLAVAGISTE
MEMBRE D’HONNEUR DE LA SOCIÉTÉ ROYALE BELGE DE GÉOGRAPHIE
MEMBRE DU COMITÉ DE L’UNION PHILANTHROPIQUE COLONIALE
ANCIEN PRÉSIDENT DU CERCLE AFRICAIN ETC.
WETTEREN 1846 -1918 BRUXELLES

ET DE MADAME STORMS
NÉE HENRIETTE DESSAINT
CHEVALIER DE L’ORDRE DE LA COURONNE
1861-1945


inscription sur la stèle : LIEUTENANT GÉNÉRAL STORMS

à l’arrière du buste : Signature : M. D’HAVELOOSE


FONDERIE NATLE DES BRONZES
ANCNE FIRME J_PETERMAN
ST GILLES - BRUXELLES

Description de l'objet

La pierre tombale est presque entièrement recouverte d’une plaque de bronze sur laquelle est inscrite une liste de différents titres et distinctions qui ont été accordées à Émile Storms.

Le buste est placé sur une stèle de granit sur laquelle est sculptée une couronne surmontant une croix.


Le buste d’Émile Storms, le représente à la fin de sa vie en uniforme militaire  et porteur de nombreuses décorations.

Historique

En septembre 1876, le roi Léopold II, qui se heurte depuis son accession au trône aux réticences répétées de l’État et de la population belge en ce qui concerne ses différents projets coloniaux, organise en son nom à Bruxelles une conférence internationale de géographie consacrée à l’exploration de l’Afrique centrale et à son « ouverture à la civilisation et au commerce ». Celle-ci aboutit à la création de « l’Association Internationale Africaine », qui sera bientôt rejointe par le « Comité d’études du Haut-Congo », organisations toutes deux présidées et financées par le roi.
De 1877 à 1885, les deux associations organisent différentes expéditions d’explorations dont le but principal, dans un contexte de compétitions entre les différentes puissances coloniales européennes, est de prendre pied en Afrique centrale, d’y conclure des traités avec les autorités locales et d’y créer des stations d’occupation. Ces implantations permettront à Léopold II de revendiquer la reconnaissance en 1885 de l’État Indépendant du Congo dont il devient le souverain. Ces expéditions sont dirigées par des militaires belges, engagés volontaires, détachés auprès de l’Institut cartographique militaire officiellement pour accomplir des objectifs d’exploration scientifique. L’engagement en Afrique est pour eux l’occasion de se distinguer et d’obtenir de l’avancement dans leur carrière militaire.
 
Émile Storms entré à l’armée dès l’âge de 15 ans a le grade de lieutenant lorsqu’il s’engage en 1881 auprès de l’A.I.A. et s’embarque en février 1882 à destination de Zanzibar en qualité  de capitaine pour diriger la 4e expédition coloniale (1882-1885) à partir de la côte Est de l’Afrique.  Après avoir rejoint la station de Karema créée par ses prédécesseurs au bord du lac Tanganyika, il franchit le lac, établit un poste militaire près du village de M’Pala sur la rive ouest du lac et occupe la région durant deux ans.
L’action de Storms en Afrique est connue entre autres par ses archives conservées à l’Africa muséum, constituées de son journal personnel, de courriers ou « d’actes de soumission » à son autorité de la part de chefs locaux. Dans la lignée de ses prédécesseurs, Storms opte pour une tactique d'alliance stratégique et d'actions militaires répressives contre des chefs de village hostiles jusqu’à leur soumission.
Ces soumissions sont obtenues soit en échange de cadeaux ou de protection, soit grâce à la troupe de mercenaires africains qui l’accompagne par intimidation ou menace, mais également en cas de résistance par des actes de violence.
Storms écrit dans son journal que « en Afrique, on ne reconnaît d’autre conquête que celle faite par les armes » ou encore « Quand un village est pris, tout est enlevé, puis les huttes sont livrées aux flammes. Parmi les trophées que l’on emporte avec soi, il ne faut pas oublier les têtes des chefs qui sont destinées à orner l’entrée du village du vainqueur. »

Lors de son retour en Belgique en 1885, Storms emporte une impressionnante collection d'objets ethnographiques et d'histoire naturelle, ainsi que comme cela lui a été recommandé dans une lettre par son supérieur le colonel Strauch dirigeant de l’A.I.A., des crânes et autres restes humains destinés à l’étude anthropologique de la "race noire". Certains de ces crânes étaient des "trophées de guerre"  provenant d'adversaires tués par ses troupes. Ils serviront à des conférences de craniologie du médecin Émile Houzé destinées à illustrer ses théories raciales en vogue à l’époque et aboutiront ensuite dans les collections du Musée des Sciences naturelles de Bruxelles.
Après avoir effectué une seconde expédition au Congo en 1888, Storms reprit du service dans l’armée belge et termina sa carrière ayant obtenu le grade de lieutenant-général.

Oubliée du grand public, la figure du général Storms est remise en lumière grâce à une enquête du journaliste Michel Bouffioux publiée en 2018. L'opinion en retient principalement l’histoire du crâne du chef Lusinga conservé au Musée des sciences naturelles et décapité sur ordre de Storms et de ses statuettes ancestrales volées par Storms et intégrées dans les collections de l’AfricaMuseum après le legs de la veuve du général.

Cette publication est à l’origine de différents débats concernant l’histoire coloniale, la place des monuments coloniaux dans l’espace public et la restitution de restes humains et d’objets culturels acquis par la violence et conservés dans les musées belges.

Autres exemplaire connus du buste d’Émile Storms

Square de Meeûs – Ixelles (enlevé le 30 juin 2022)

Un second buste en bronze d’Émile Storms est inauguré en 1921 dans sa commune de résidence d’Ixelles par le bourgmestre de l’époque Adolphe Buyl.

La stèle porte l’inscription :
AU LT GÉNÉRAL STORMS 1846 – 1918
FONDA LA STATION DE M’PALA LE 04 MAI 1883, ÉTENDIT LA CIVILISATION SUR LA RÉGION DU TANGANYIKA

Ce bronze est volé en 1943 durant l’occupation allemande de la Belgique. Après la guerre, la famille du général souhaite le remplacer par le bronze du cimetière de Laeken. Cette solution est refusée tant par le gestionnaire du cimetière qui considère : « …qu’il y a lieu d’éviter à tout prix un précédent de ce genre, afin de sauvegarder le cachet artistique de notre nécropole. » que par le sculpteur D’Haveloose qui fait valoir par lettre ses droits de propriété artistique. Le transfert est finalement refusé par le collège échevinal de Bruxelles.
Le buste est alors remplacé par un copie en marbre, inaugurée à son tour en 1948 par le bourgmestre Eugène Flagey et l’Association des anciens coloniaux.
Au début de l’année 2020, un troisième bourgmestre d’Ixelles Christos Doulkeridis annonce l’intention de l'autorité communale de faire procéder à l’enlèvement du buste pour le 30 juin date symbolique du 60e anniversaire de l’Indépendance du Congo. Le « déboulonnage » de la statue s’avère cependant plus compliqué que prévu en raison du classement du site, ce qui nécessite l'avis de la Commission des Monuments et sites et des débats en cours concernant la décolonisation de l'espace public. Le monument ne sera enlevé que deux ans plus tard, le 30 juin 2022 en attendant un transfert hypothétique dans un musée. Entretemps, le buste avait été aspergé de peinture rouge en juin 2020 et nettoyé un an plus tard.

Musée du Congo belge – AfricaMuseum - Tervuren (remisé)

Un exemplaire en marbre du buste de Storms a été longtemps exposé à une place d’honneur dans l’ancien musée colonial de Tervuren, renommé Musée royal de l’Afrique Centrale après l’indépendance du Congo.  
Le musée effectue une importante rénovation de 2013 à 2018 dont l’objectif annoncé est de prendre des distances envers son passé d’instrument de propagande coloniale. Il change à nouveau d’appellation pour AfricaMuseum.
Les nombreuses statues explicitement coloniales sont retirées des salles d’expositions et une partie d'entre elles, dont le buste de Storms, est remisée dans un espace du sous-sol appelé « Dépôt de sculptures ».

Référence source

Recherche sur le terrain

Bibliographie et liens

Les champs de repos de la Région bruxelloise - Cécilia Vandervelde 1997, page 444

L'histoire que nous raconte le crâne de Lusinga article de Michel Bouffioux, mars 2018     

Africa Museum : Fonds Émile Storms

et collection d'objets conservés au musée

Enlèvement du monument du square de Meeûs

Numéro d'identification de la fiche : 44662bdd22d3ecc6

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