Monumen
La Pagayeuse – Lever House – Bruxelles
Informations :
- Sculpteur 1: DE RUDDER Isidore
- Fondeur 1: VERBEYST
- Adresse ou lieu-dit: rue Royale 150
- Code postal (en Belgique): 1000
- Localité: Bruxelles
- Région: Région de Bruxelles-Capitale
- Pays: Belgique
- Continent: Europe
- Latitude: 50.85043828164277
- Longitude: 4.364131093025208
- Matériau: Bronze
- Type d'oeuvre: Statues décoratives
- Morphologie: statue
- Année: première version en plâtre 1897 - bronze 1921
- Titulaire(s) et droits sur les photos: Benoit LF / carte postale Exposition de 1897
Description:
Sculpture de bronze à patine verte représentant une femme Bangala occupée à transporter des régimes de noix de palme dans une pirogue durant la période coloniale.
Inscriptions
signature du sculpteur : IS. DE RUDDER
marque de la fonderie : FONDERIE VERBEYST BRUXELLES
Description de l'objet
La pagayeuse est représentée fidèlement par le sculpteur d'après photographie portant un pagne en fibre végétale et des bracelets de cuivre à anneaux multiples aux poignets et aux chevilles, le corps scarifié.
Les régimes de noix de palmes sont entassés à ses pieds dans le fond de la pirogue, qu'elle dirige en maniant sa pagaie.
Historique
(pour la Lever House, consulter la fiche : Le Coupeur de noix de palme – Lever House – Bruxelles )
Isidore de Rudder réalise une première version de la Pagayeuse pour la section coloniale de l’Exposition universelle de Bruxelles de 1897.
Cette exposition coloniale est entièrement consacrée à l’État Indépendant du Congo dont le roi Léopold II est le souverain et qui deviendra une colonie belge en 1908. C’est par la volonté du roi que la section coloniale est installée dans le Palais des colonies, spécialement construit pour l’occasion dans le domaine royal de Tervuren.
Pour le roi et ses collaborateurs, il s’agit de gagner la population belge, jusque là plutôt indifférente, à l’idée coloniale en montrant la colonie sous son meilleur jour tout en faisant la promotion de ses produits (ivoire, bois, café, caoutchouc, cacao) et des profits à en tirer, dans le but d’attirer les investisseurs.
Le comité exécutif de la section congolaise est présidé par Edmond Van Eetvelde, secrétaire d’État de l’EIC. Celui-ci, qui apprécie particulièrement l’esthétique Art Nouveau fait appel à la même époque à Victor Horta pour la construction de son Hôtel particulier. Sous son impulsion, le comité choisit les architectes et artistes les plus en vue de l’époque pour la construction et l’aménagement des salles. Les bois précieux et l’ivoire nécessaires aux sculptures chryséléphantines qui seront ensuite exposées et achetées par l’État indépendant sont fournis gracieusement.
La « salle d’ethnographie » conçue par l’architecte Paul Hankar est divisée en sections géographiques. Dans chacune d’entre-elles, séparées par des cloisons de style Art nouveau, sont exposés des œuvres d’arts et des objets de la vie quotidienne, des maquettes des différents types d’habitat, des frises et des photographies illustrant les régions concernées. Trois sculpteurs, Isidore de Rudder, Julien Dillens et Charles Samuel ont été chargés de réaliser sur base de photographies huit sculptures de groupes grandeur nature. L’objectif est de présenter avec le plus de réalisme possible les différents groupes ethniques, leurs coutumes et habillements. Les sculptures sont réalisées en plâtre polychrome, l’illusion d’authenticité est accentuée par l’utilisation d’objets divers, armes, instruments de musique et pièces d’habillement véritable provenant du Congo.
La pagayeuse fait partie du groupe « Pêcheurs Bangalas » dans la section de la région de l’Équateur. Elle se tient dans une pirogue en compagnie d’un pêcheur accroupi qui s’apprête à lancer son filet. La pirogue, le filet, la rame, la pagaie, le pagne en fibres végétales ou les bracelets de cuivre qu’elle porte sont authentiques.
Malgré les critiques dues aux « villages congolais » installés au bord de l’étang du parc, et où près de 300 congolais sont exhibés comme des animaux dans un zoo durant l’été 1897 froid et humide ce qui provoquera le décès de 7 d’entre eux, l’exposition remporte un important succès et devient permanente. Les groupes seront ensuite transférés et exposés au nouveau Musée du Congo belge inauguré en 1910, où ils resteront visibles jusque dans les années 1950. Seules deux groupes datant de l’exposition de 1897 existent toujours aujourd’hui et sont installés dans le « dépôt des sculptures coloniales » au sous-sol de l’Africa Museum : « Les porteurs » de Julien Dillens et « Vuakusu Batetela défendant une femme contre un Arabe » de Charles Samuel.
Référence source
Recherches sur le terrain février 2022
Bibliographie et liens
Maurice Wynants : Des Ducs de Brabant aux villages Congolais - Tervuren et l'Exposition Coloniale de 1897 - musée royal de l'Afrique centrale 1997
Exposition coloniale de 1897 : https://journals.openedition.org/gradhiva/3159
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